Bahamas
Alors nous avons monté un véritable QG pour organiser l’aide à distance et établir un pont d’urgence humanitaire afin d’acheminer les denrées et autres biens de première nécessité entre Miami et les Bahamas.
On a contacté tous les collaborateurs sur place aux Bahamas, un par un, et on a fait une enquête très précise sur leur situation personnelle : marié ou pas, nombre d’enfants, âge, taille de vêtements… On a ainsi constitué un grand fichier avec les besoins exacts par famille.
On pouvait soit donner des choses qu’on avait déjà soit en acheter des neuves. Ou alors donner de l’argent, c’est ce que certains préféraient, mais c’était moins fréquent. Pour ceux qui voulaient faire davantage, on leur a proposé d’adopter symboliquement une famille ou certains membres d’une famille. Comme cela chacun avait sa « liste de courses » et c’était plus simple. On leur communiquait la liste correspondant à telle famille et on était aussi disponible pour les conseiller.
On s’est également tourné vers nos fournisseurs. Pour l’acheminement des colis (gros sujet logistique), on s’est dit qu’on allait utiliser nos contacts à Ocean Cay, où nous livrons chaque semaine du matériel. La compagnie navale nous a donné son accord pour qu’on passe par elle pour les envois. Chaque famille a pu recevoir un colis de nourriture et un colis de vêtements, chaque boite était identique en typologie pour que tout le monde soit traité équitablement.
- Nous avons consacré 4 semaines à cette opération – 60 personnes à Miami – en travaillant par roulement, y compris les week-ends. Nous avons même dressé des listes. Nous avons réquisitionné la salle de réunion pour trier les dons et nous assurer que les colis correspondaient aux listes.
- Nos employés à Miami ont collecté tous les articles nécessaires. On leur a demandé soit de faire un don, soit d’acheter des articles de la liste établie, y compris les vêtements et la nourriture ainsi que des produits de nettoyage et des articles de toilette.
- Nous avons consulté des sites officiels pour trouver ce dont les victimes de catastrophes naturelles ont besoin.
- Les articles de toilette et les produits d’hygiène personnelle ne sont pas nécessairement les premières choses qui viennent à l’esprit quand quelqu’un a tout perdu mais ils sont pourtant indispensables…
- 95% des collaborateurs ont participé.
Avoir bon coeur n’empêche pas d’être efficace !