Turkménistan : Coeurs créatifs
Il était une fois un pays situé en Asie centrale, bordé d’une chaîne de montagnes inaccessibles et majestueuses, au bord de la mer Caspienne et du fleuve Amou-Daria, sur l’ancienne route de la soie. Au Turkménistan – c’est ainsi que s’appelait ce pays – existait depuis la nuit des temps une tradition de charité appelée sadaqah. Chacun essayait de donner le meilleur de lui-même, en fonction de ses moyens.
Ainsi, régulièrement, dans une entreprise nommée Bouygues Turkmen, les salariés avaient pris l’habitude d’organiser des collectes de fonds. Un jour, ils se demandèrent comment ils pouvaient aller plus loin… Alors, ils se réunirent, burent beaucoup de cafés et de thés, discutèrent… et leur coeur leur souffla une belle idée : faire fabriquer plein d’objets et les proposer à la vente dans des foires de charité. C’était amusant pour une entreprise dont le métier était de construire d’énormes bâtiments. Et pourtant ! Au siège social, un atelier artistique fut installé, et tout s’organisa : les salariés venaient à la pause déjeuner peaufiner leurs créations : des tableaux, des poupées, des bijoux turkmènes, des bonnets et des écharpes en tricot… Tout le monde s’y mettait. Les talents florissaient. Et quelle cohue pour acheter ces oeuvres véritablement uniques. Quel formidable succès !
Toujours avec leur coeur, ils imaginèrent d’autres actions comme « la boîte à courage » pour les enfants atteints du cancer : les collaborateurs donnèrent de petits jouets et des livres qu’ils déposèrent dans une énorme boite. Celle-ci fut installée dans les salles de soins, afin que les petits malades puissent penser à autre chose pendant leur piqûre. Ils pouvaient même choisir un jouet dans la boÎte à courage, et le garder. On ne sait pas qui a inventé le nom de cette boîte, mais rien que de l’entendre, les piqûres semblaient faire un peu moins mal…
On raconte aussi cette histoire… Une collaboratrice de l’entreprise avait rencontré à l’hôpital une grand-mère désespérée qui pleurait : elle s’occupait de sa petite fille, la mère ne pouvant en assurer la charge. Malheureusement, cette vieille dame n’avait pas d’argent et peinait à l’élever toute seule. De retour dans l’entreprise, la collaboratrice raconta cette émouvante rencontre. Alors les coeurs prirent la décision de soutenir la grand-mère et d’accompagner Xenia – c’est ainsi que s’appelait la fillette – comme le ferait une vraie marraine. Ils lui firent des cadeaux de Noël, lui achetèrent des vêtements pour l’école et ce, pendant de longues années. Il ne s’agissait pas juste de donner de l’argent, mais d’être aux côtés de la petite fille pour l’aider à bien grandir. Xenia était très douée, elle apprenait l’anglais et le français, dansait, c’était une bonne élève. Toute l’entreprise en était très fière, et cela faisait chaud aux coeurs.
De belles histoires comme ça, il y en avait encore d’autres. Car les coeurs ont toujours une idée derrière la tête quand on les sollicite.
Ainsi, ils entendirent un jour que des enfants manquaient de moyens pour la rentrée des classes. Alors les collaborateurs décidèrent d’acheter et de donner des fournitures pour les familles qui ne pouvaient pas les payer. Tous les coeurs dirent oui.
Ce devint un rendez-vous incontournable : la remise en personne des cartables aux enfants. Cela fait plusieurs années maintenant qu’a lieu l’opération Back to school, un moment riche en émotions…
Ce que nous raconte cette histoire, ou plutôt ces histoires, c’est que quand le coeur s’y met, il a plein d’idées et on ne peut plus l’arrêter… dans cette entreprise et partout ailleurs où il y a du coeur.